Les tout derniers chiffres de février indiquent que les marchés du neuf en Suisse et au Liechtenstein ne sont pas encore sortis de la crise. La pandémie de Covid 19 passe au second plan à l’heure où la guerre en Ukraine assombrit l’horizon et ajoute aux difficultés existantes d’approvisionnement en voitures neuves en Suisse. La tragique actualité en Europe de l’est perturbe la production et une pénurie de composants, notamment de faisceaux, a donné un coup d’arrêt aux commandes.
Le mois dernier a compté 16 606 nouvelles immatriculations, soit une hausse de 2,9 % en un an, mais les chiffres restent en baisse de 25,1 % par rapport à 2019. Sur le premier trimestre, l’amélioration s’annonce purement marginale. Et il semble peu probable que les immatriculations de véhicules neufs se rétablissent plus tard dans l’année, à cause des hostilités en Ukraine : on s’attend à des délais de livraison encore allongés.
Immatriculations de voitures neuves par mois de 2019 à 2022
Le marché des voitures d’occasion, lui, est florissant depuis l’été 2020, soutenu par une demande stable combinée à une offre faible. Sur 2020, il y a eu un total de 830 634 immatriculations de voitures d’occasion, en légère baisse de 2,1 % et juste au-dessous des 848 100 de l’année précédente. De plus, les immatriculations de véhicules d’occasion ont légèrement augmenté en 2021, de 1,1 %, pour atteindre 840 044, soit presque le niveau prépandémie de 2019.
Immatriculations de voitures d’occasion par mois de 2019 à 2022
Stabilité entamée pour les voitures d’occasion
Toutefois, cette tendance à la hausse semble aujourd’hui remise en cause. En février 2022, le nombre de voitures changeant de mains a été de 61 721, accusant une baisse de 4,5 % par rapport au chiffre de l’année précédente, 64 324. Les mois prochains, à gros volume, montreront si cette évolution à la baisse se confirme. À l’heure actuelle, les faibleschiffres d’immatriculations de voitures neuves n’augurent rien de bon — seules des voitures effectivement disponibles peuvent être vendues ou échangées.
La faiblesse actuelle de l’approvisionnement ne s’est pas aggravée ces dernières semaines mais a stagné à un niveau bas. Cependant, le volume d’offres actives sur ce segment demeure 29 % moindre qu’au début février 2020, juste avant que l’impact de la pandémie ne se fasse sentir. Les prix des véhicules diesel et essence ont bénéficié de cette faiblesse, tandis que la tendance a été moins profitable aux hybrides plug-in. Quant aux électriques à batterie toutes catégories d’ancienneté, ils n’ont pas encore rattrapé les pertes de ces derniers mois.
Pour le marché des voitures d’occasion, la suite dépendra de la situation côté approvisionnement : tant que les immatriculations de véhicules neufs resteront significativement inférieures aux niveaux prépandémie, l’offre de seconde main restera maigre et les prix continueront à grimper. Il est probable que les valeurs résiduelles poursuivront à la hausse dans les mois à venir avant de se stabiliser à nouveau en 2023, si et seulement si une augmentation notable des immatriculations de voitures neuves améliore sensiblement l’approvisionnement en voitures d’occasion. Ce scénario a hélas peu de chances de se réaliser dans l’immédiat.
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