Pour la deuxième année consécutive, le marché suisse des voitures est impacté par le coronavirus. Depuis le début de la pandémie au printemps 2020, le nombre d’immatriculations de véhicules neufs est bien inférieur à ses niveaux antérieurs. La pénurie de semiconducteurs et de matières premières et les retards de livraison de voitures neuves qu’elle entraîne ont fait obstacle à la reprise l’an dernier malgré la demande élevée. Seuls les véhicules électriques et les hybrides ont continué à connaître un véritable boom.
Au vu du développement du marché de la voiture d’occasion et des valeurs résiduelles en 2022, la situation côté offre est déterminante. Robert Madas et son équipe estiment que tant que les immatriculations de véhicules neufs resteront nettement sous la barre des niveaux prépandémie, l’offre de voitures d’occasion restera limitée faute d’approvisionnement et les prix poursuivront à la hausse dans l’immédiat. Ce n’est que plus tard dans l’année que les prix de l’occasion se stabiliseront, voire baisseront légèrement, si l’offre augmente de manière significative.
En 2021, 238 481 voitures neuves ont été immatriculées, soit seulement 0,7 % de plus que l’année précédente et 23,4 % de moins qu’en 2019. Les voitures électriques, elles, ont vu 105 860 immatriculations, dont 66 modèles hydrogène à pile à combustible. Ce chiffre représente une croissance de plus de 50 % par rapport à 2020.
Les véhicules électriques à batterie ont connu une hausse de 63,2 % des immatriculations, passant de 19 503 à 31 823 pour atteindre 13,3 % de part de marché. Derrière eux viennent les hybrides (semi et full hybrides) qui ont atteint 52 181 immatriculations, soit 62,3 % de hausse et 21,9 % de part de marché. Enfin, les hybrides plug-in, avec 51 % de hausse, 21 790 unités et 9,1 % de part de marché.
Un reprise limitée attendue en 2022
« Nous prévoyons un léger rétablissement du marché du neuf en 2022 mais, vu ce que nous constatons aujourd’hui, le résultat pour l’année restera vraisemblablement en deçà de ce qu’il était avant la pandémie. Tout au plus, on peut annoncer le chiffre réaliste de 260 000 à 270 000 immatriculations de voitures neuves, explique Madas. Toutefois, ce résultat dépendra lourdement de la disponibilité des semiconducteurs et des matières premières, c’est-à-dire de la possibilité ou non de livrer les voitures commandées. »
Immatriculations de voitures neuves par mois de 2018 à 2021
Le marché de l’occasion bat son plein depuis l’été 2020 et il se caractérise à la fois par une constante augmentation de la demande et par une baisse continue de l’offre. Même dans la première année de la crise sanitaire, le nombre de véhicules à changer de mains a été de 830 634 (en baisse de 2,1 %), à peine inférieur aux 848 100 de l’année précédente. Sur l’ensemble de 2021, les immatriculations de voitures d’occasion ont atteint 840 044, une hausse de 1,1 % par rapport à 2020. Ceci signifie que le marché de l’occasion n’a été en 2021 que légèrement en dessous des niveaux vus en 2019.
La pénurie de l’offre de voitures de seconde main à la fin 2021 est visible dans le volume d’offres actives sur ce segment : il était plus faible de 29 % qu’au début février 2020, c’est-à-dire avant que la pandémie ne s’installe (tendance stagnante à un niveau bas).
Offre limitée de véhicules d’occasion
« Pour 2022, nous nous attendons à des cessions de véhicule inchangées ou en légère baisse, en raison de l’offre toujours faible sur le segment de l’occasion et de l’approvisionnement également limité. 865 000 à 845 000 changements de propriétaire est un chiffre réaliste, ce qui correspond presque au niveau prépandémie, estime Madas. »
Immatriculations de voitures d’occasion par mois de 2018 à 2021
En raison d’une demande robuste et d’une offre en baisse constante, le prix de vente des voitures d’occasion a augmenté de façon continue en 2021. Comparé au début de février 2020, l’indice des prix au début de cette année est en moyenne autour de 11 % au-dessus du niveau avant la pandémie. « La demande stable est actuellement confrontée à une offre insuffisante. Presque tous les profils d’ancienneté sont maintenant affectés, les voitures d’occasion très récentes aussi bien que les véhicules d’âge moyen ou plus anciens. La catégorie à connaître la plus importante chute de l’offre a été celle des voitures de deux ans ou moins, à moins 37 % comparé à février 2020, explique Robert Madas. »
L’année écoulée a été marquée par une nouvelle hausse des valeurs résiduelles, entamée à l’automne 2020. En raison des pénuries d’approvisionnement déjà évoquées, la tendance a bénéficié en particulier aux prix des véhicules diesel et essence, tandis que les hybrides et, surtout, les véhicules électriques à batterie ont réagi avec retard et dans une moindre mesure. Comparé au début février 2020, le prix proposé pour les voitures particulières a augmenté d’environ 11 %. La catégorie des véhicules d’occasion vieilles de cinq ans ou plus a connu une croissance supérieure à la moyenne.
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